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 •• pride & prejudice ; adriel.

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Summer P. Jackson
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MessageSujet: •• pride & prejudice ; adriel.   •• pride & prejudice ; adriel. EmptyJeu 9 Juil - 20:28

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    Pour la quatrième fois, le vibreur de mon portable s’enclencha et, pour la quatrième fois, je pris sur moi de l’ignorer. Ce n’était pas si difficile que ça, en fait. La bouffée de déception et d’amertume qui me submergeait à chaque fois que je reconnaissais le rythme des vibrations comme la sonnerie que je voulais éviter, et bien cette bouffée m’aidait beaucoup. Debout dans l’embrassure de ma porte, je regardais partir un de mes voisins. Un homme brave, qui était venu me souhaiter la bienvenue dans le quartier. Et qui m’avait avoué, avec courage, qu’il était soulagé de voir que beaucoup moins de vampire à l’allure louche pour reprendre ses mots, traînaient dans les parages. Je ne savais pas qui étaient exactement ces vampires, mais il était clair que mon arrivée semblait les tenir éloigné. Tant mieux. Interrompant le rythme de mes pensées, un mouvement en bordure d'une haie attira mon regard. Immobile, j'attendis un instant, avant de me détendre. Décidément, je devenais paranoïaque. Refermant la porte, je fermais un instant les yeux. Sur le divan, à quelques pas de moi, mon gsm se remit en marche, sonnant ainsi pour la cinquième fois. M'approchant, je jetais un œil au nom inscrit sur l'écran. Sans surprise, j'y lu Adriel. Et bien. Son acharnement m'étonnait. Ou bien il s'inquiétait, ou bien il s'en voulait. Dans un cas comme dans l'autre, c'était plutôt bien fait pour lui. Je lui en voulais, et ça n'allait pas changer facilement. J'étais têtue de nature, il le savait. Et puis, après tout ce que j'avais accepté .. Hmm. Non. J'attendrais qu'il se décide à venir pour m'expliquer. Je ne voulais pas y penser maintenant. Et puis, vu le nombre de messages qu'il avait tenté de me faire passer, que ça soit par le biais d'autres personnes, ou bien sur mon téléphone portable, et bien .. Il n'allait pas tarder. C'était dingue, mais en nonante années passées à ses côtés, ou à proximité, j'avais appris à le connaître. S'il estimait que je lui en voulais juste, il ne viendrais pas, parce qu'il parviendrait à se persuader que c'était pour mon bien. Mais si je parvenais à lui faire penser que j'encourrais des risques, il viendrait. Et des risques, j'en prenais.

    Phœnix était de retour. Après quelques années, et beaucoup de changement, l'envie avait repris le dessus. Pour quelques jours, j'avais envie de tout abandonner. De redevenir la femme emplie de passion et de luxure que j'avais été. Oh, je ne comptais pas rompre mes promesses, et l'ombre de Lune qui fleurissait sur mon poignet resterait d'une admirable couleur argent. Mais pendant un moment, ne fût-ce que quelques instants, je voulais retrouver celle que j'étais d'antan. Je voulais sentir à nouveau le regard envieux des hommes que je croiserais, je voulais à nouveau m'amuser des expressions choquées des humains. Je voulais arrêter d'essayer de me faire passer pour la gentille. Je l'étais certes, mais seulement dans une certaine mesure. On n'oublie pas un passé de dépravations et de massacres. On ne l'oublie pas, et on ne l'efface pas. Je n'avais pas honte de mon passé, mais je n'en tirais pas une si grande fierté que l'aurait fait d'autre. De ce passé je ne retenais que les heures de gloire, dans les plus hautes sphères de l'aristocratie vampirique, aux côtés des plus grands. J'avais été une instigatrice, et j'avais été respectée. Ce respect n'était pas mort chez les plus âgés des vampires, mais mon souvenir n'était pas imprimé dans l'esprit des plus jeunes. Seules subsistaient les légendes. Et maintenant, tout allait changer. J'allais faire revivre ces légendes. J'allais redevenir Phœnix, un court instant. Pour cela, divers choses avaient changé. Mes boucles, autrefois brunes, étaient à nouveau d'un blond éclatant. Ensuite, j'avais ressorti quelques vieux cadeaux que des relations, certes pas très nettes, m'avaient offertes. Et dernièrement, j'avais repris contact avec ces même relations pas très nette.

    Ce n'est que peu après, en ouvrant le jet de ma douche, que je finis par m'autoriser à soupirer. Bon dieu, j'avais à la fois envie de hurler de chagrin et de haine. C'était malsain. Mais bon. Je comptais bien sur cette douche pour me changer les idées. J'allais me préparer comme il se devait, et j'allais aller rejoindre le shérif. J'étais certaine qu'il ne serait pas contre une nuit avec moi. Après tout, ça ne serait pas la première fois. Et puis je me doutais qu'il tomberait sous le charme de la tenue que j'avais préparé. Pour l'occasion, j'avais ressorti une ancienne robe, qu'il m'avait offerte, et qui m'attendait maintenant patiemment, étalée sur mon lit. Augmentant peu à peu la chaleur de l'eau, qui devint bien vite brûlante, je dû bientôt admettre qu'il était temps que je sorte de cette douche. Parce que j'avais un invité. Indésirable et terriblement désiré, certes, mais un invité quand même. ( <3 ) Attrapant une serviette propre au passage, je m'enroulais dedans, et sortis de la salle de bain - la seule pièce à peu près fermée dans le loft - pour passer dans ma chambre. Et, sans surprise, je dû y accueillir Adriel. Patiemment assis sur mon lit - je remarquais qu'il avait éloigné ma robe, soigneusement. C'était bien lui, tout ça - Adriel m'avait attendu. Soupirant, je me contentais de lui adresser un regard pour le moins glacial, avant de me retourner vers ma garde robe. Il m'avait subtilisé ma robe en la mettant hors d'atteinte - si je voulais l'avoir, je devais l'approcher et donc, me confronter à lui - mais il me restait toujours mes sous-vêtements. Consciente de son regard dans mon dos, je ne fus pourtant gênée qu'un court instant après avoir laissé glissé ma serviette au sol. En bientôt un siècle de vie commune, Adriel m'avait déjà vue nue - et inversement. Ignorant le silence lourd et glacial qui régnait dans la pièce, je gardais le dos tourné pour enfiler rapidement un shorty de couleur sombre, et le soutien assorti - le tout très sexy parce que, après tout, c'était destiné à l'œil appréciateur du shérif, ne l'oublions pas (a). En fait, je ne comptais pas me retourner de si tôt. Tout comme je ne comptais pas parler la première. J'étais têtue, et Adriel le savait. Alors que, pour une fois, il assume.
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MessageSujet: Re: •• pride & prejudice ; adriel.   •• pride & prejudice ; adriel. EmptyMer 15 Juil - 21:46

    Je commençais doucement à me remettre de mes émotions après l'épisode de l'hôpital, et les retrouvailles avec Elizabeth, qu'un nouveau problème semblait déjà surgir. Summer ne donnait plus aucune nouvelle. En temps normal, je ne m'en serai pas formalisé. Mais nous étions devenus mille fois plus proches depuis que nous étions installés. C'était bien la première fois qu'elle ne répondait à mes appels, ni ne m'appelait ou venait me voir. Et ça, c'était inquiétant. Pendant une semaine, je la relançais en la harcelant tant de messages que d'appels. J'aurai bien pu aller la voir; j'en avais parfaitement conscience. Cependant, quelque chose me disait que ce n'était pas la chose à faire. De plus, Enea passait me voir de temps à autre, et le reste du temps, je me partageais entre Eli, et... tout ce que je pouvais trouver. Je ne savais pas pourquoi, mais le fait de ne pas avoir de nouvelles de Summer me faisait peur. J'avais eu l'occasion de discuter avec plusieurs personnes qui me confirmaient l'avoir vu, mais... différente. C'est cette partie qui m'inquiétait. Re-goûtait-elle au sang humain ? J'en doutais sincèrement. En quoi pouvait-elle être différente dans ce cas ? Et en quoi cette différence l'empêchait-elle de m'adresser la parole ? Lassé de ruminer, j'attrapais les clés de ma voiture sur la table de salon, et sortait en claquant la porte. On ne pouvait l'ouvrir de l'extérieur sans clé. Et puis, ce n'était pas comme si mon compte en banque pouvait être vidé à cause d'un simple cambriolage. J'arrivais devant chez Summer en un temps record. J'avais du réussir à déclencher deux ou trois radars, mais peu m'importait. Non seulement, ma meilleure amie me manquait, mais pire. Elle m'inquiétait. Arrivé devant chez elle, je sortis rapidement de la voiture, klaxonnant pour lui signifier mon arrivée. Certes, il n'y avait aucun moyen qu'elle soit sure que ce soit moi, mais d'ordinaire, elle jetait tout de même un coup d'oeil. Malheureusement, je ne perçus aucun mouvement à travers les fenêtres de son appartement, et j'en déduis qu'elle ne devait pas être là. Ou, et cette idée me donna la nausée, qu'elle m'en voulait pour quelque chose. Et si c'était le cas, pour quoi ? Je ne voyais vraiment aucune raison. Mise à part que, je devais l'admettre, je ne lui avais pas donné beaucoup de nouvelles. Mais elle n'était pas du genre à s'en faire pour si peu. Bien que convaincue qu'elle n'était pas chez elle, je décidais d'y faire un tour. Au cas où.

    En arrivant devant la porte de son appartement, il me sembla entendra l'eau de la douche couler. Je remerciais intérieurement celui qui m'avait transformé de m'avoir permis d'avoir une ouïe si developpée, et pénétrais dans l'appartement dont la porte était, comme toujours, ouverte. Je la refermais soigneusement derrière moi, ne prenant guère de précaution pour éviter de faire du bruit. Je jetais un coup d'oeil dans l'appartement. Tout semblait normal. Je poussais un léger soupir de soulagement, et décidais d'attendre Summer dans sa chambre. Sur son lit, je pus trouver une robe qu'elle n'avait pas porté depuis des années... Un frisson parcourut mon échine alors que je me remémorais la dernière fois où je l'avais vu vêtu ainsi. C'était la dernière fois où je l'avais vu se nourrir de sang humain. Je secouais légèrement la tête à cette idée, et jetais la robe sur une chaise près du lit. Je m'assis sur le lit, et attendis patiemment qu'elle daigne sortir de sa douche. Mais la demoiselle semblait prendre son temps. Je fermais les yeux une seconde, et prenais une grande inspiration me concentrant sur chaque note qui me montait à la tête... Le premier qui me vint fut naturellement celui de Summer; un mélange d'huiles essentielles que je lui avais concocté en Egypte... Je m'étonnais un instant, ignorant qu'elle en possédant encore. C'était il y a trois ans tout de même. Je me laissais emporter dans ses odeurs une seconde, puis me remettait à la recherche olfactive de sang... Rien à signaler. J'avais donc raison sur ce point. Elle n'avait pas changé dans le sens « Je redeviens Phoenix ». Malgré ma certitude, je ne pus m'empêcher d'être rassuré. J'entendis le robinet de douche arrêter de couler, elle n'allait donc pas tarder à venir. Et en effet, à peine m'étais-je redressé qu'elle arrivait vêtu d'une serviette plus que courte. Cela ne me gênait pas plus que ça. J'avais vu Summer nue plus d'une fois, et réciproquement. Elle était comme une soeur pour moi. Pourtant, quand, sans m'adresser la parole, elle laissa tomber sa serviette, mon regard s'attarda sur ses formes. Bon sang... La courbure de son dos, ses fesses rebondies, ses longues jambes élancées... Je fermais les yeux un instant, me remémorant qu'il s'agissait de Summer, et mon regard redevint aussitôt fraternel. Elle mit ses sous-vêtements, et resta un moment à contempler son armoire... de sous-vêtements. Bien. Le message était passé, c'était à moi de parler.

    ADRIEL ― Bon. Tu as réussi. Je me suis inquiété, je m'inquiète toujours, et j'ai compris que tu étais en colère contre moi. Mais, si tu veux bien me dire pourquoi, ça me donne plus de chance de me faire pardonner...

    Comme elle ne s'était pas retournée, et ne semblait pas avoir l'intention de le faire, je me levais, et me postais juste devant elle. Si elle pensait que j'allais abandonner si facilement, elle se trompait royalement. Cependant, ma voix dérailla légèrement, et le ton que je voulais prendre devint une supplique.

    ADRIEL ― Summer. Retourne toi. S'il te plait.
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MessageSujet: Re: •• pride & prejudice ; adriel.   •• pride & prejudice ; adriel. EmptyJeu 16 Juil - 10:04

    Cela n'allait vraiment pas. En sous vêtement, debout devant ma garde robe - qui tenait plus du dressing, mais bon - je me mordis la lèvre. Sous mes yeux semblait me narguer un ensemble que jusque là, je pensais mettre. Sauf que de un, j'avais pioché les plus proches sous vêtements à ma portée et que, de deux, j'avais un autre soucis. Adriel était là, et je n'avais strictement pas envie de me re-déshabiller devant lui. Pas que je sois gênée, d'ailleurs en d'autres circonstances cela ne m'aurait pas ennuyée. Mais là, j'étais énervée contre lui, et je ne voulais pas m'abaisser à ça. Bon. Tant pis. Je me changerai avant de partir. Ou bien le shérif se contenterait de ce que je portais déjà. Arrêtant donc de penser à ses histoires pourtant bien futiles, je pris à parti de rester immobile. Et cela bien que je sente le regard d'Adriel dans mon dos. Un regard que je sentis d'abord légèrement inquiet, puis curieux et .. un instant, je su que, si j'avais été encore humaine, j'aurais hoqueté. Puis j'aurais irrémédiablement frissonné. Sentir sur soi le regard - appréciateur, comme le shérif, oh dieux .. - d'un vampire au physique comme celui d'Adriel n'était décidément pas une chose fort commune. Néanmoins, je dû me rendre à l'évidence ; Adriel était comme un frère pour moi, il ne serait jamais rien d'autre. A moi que je ne parvienne à continuer de lui en vouloir, cette fois. A partir de là, je savais que notre relation ne pouvait que se détériorer. Adriel m'avait déçu, plus que je n'aurais pu l'imaginer, et il m'avait blessé. Pire, il avait clairement préféré Elizabeth à ma petite personne. Je lui aurais donc volontiers pardonné son orgueil, s'il n'avait pas blessé le mien. « Bon. Tu as réussi. Je me suis inquiété, je m'inquiète toujours, et j'ai compris que tu étais en colère contre moi. Mais, si tu veux bien me dire pourquoi, ça me donne plus de chance de me faire pardonner... » Sur le coup, il réussi bien à raviver ma haine. Quoi qu'en fait, non. J'avais toujours gardé la haine et la colère pour ceux qui ne méritait pas plus. J'en voulais à ce vampire, mais je le respectais toujours un minimum. Je finis donc par préférer le dégoût et la déception. De plus, connaissant Adriel, il serait plus touché par ma détresse que par ma colère. Derrière moi, je sentis Adriel bouger. Et pourtant, je n'étais pas prête à me retourner. Pas maintenant .. Et il sembla le comprendre. « Summer. Retourne toi. S'il te plait. » Au son de sa voix, je fermais les yeux et baissais légèrement les épaules. Il cherchait Summer. Il voulait Summer. Mais n'avait-il pas compris que Summer était morte ? Je pensais pourtant qu'il valait mieux que ça ..

    Cédant quand même à sa .. supplication, je finis par me retourner. Pour me retrouver collée à lui - ce n'était pas calculé, je ne savais pas qu'il était si proche - d'une manière peu liée avec l'idée que j'avais de lui en ce moment. Reculant légèrement, et me collant donc à mon armoire, je levais le menton, afin de le fixer dans les yeux. Je ne le savais plus si grand. Enfin .. Articulant bien, et déliant chaque mot, je lui dis finalement ; « Summer est morte » J'eus un frisson, et je détournai le regard. Cette évidence, flagrance selon mon raisonnement, m'avait fait l'effet d'un coup de poignard. Je ne savais même pas pourquoi. Après tout, Summer n'était qu'une image que j'avais inventée. Un faux-semblant. Un peu comme Adriel. Enfin .. Je m'étais peut être trop attachée à cette enveloppe. Trop tard. Et tant pis. Sauf que maintenant, je ne voulais plus me laisser faire. Relevant le menton, avec plus de .. fierté, je plantais à nouveau mon regard dans celui d'Adriel. Il ne me restait plus grand chose, mais j'étais certes fière de ce qu'il me restait. Vaux mieux un peu de tout que beaucoup de rien. Avant que le vampire ne proteste, je posais deux doigts glacés sur ses lèvres, lui indiquant ainsi clairement que je ne voulais pas entendre ses vaines contradictions. M'éloignant, je passais à côté de lui et instaurais entre nous une distance qui auparavant n'avait jamais été nécessaire. Bon dieu. Tout avait changé, et beaucoup trop vite. C'en était douloureux. Comme tout le reste, en fait. « Elle est morte en même temps que cet homme, que tu as regardé agoniser. Tu l'as regardé se faire manger vivant, Adriel ! Je .. » Tournant la tête, je finis par tenter stupidement de reprendre mon calme. Si les vampires avaient pu pleurer, j'aurai été en larmes. J'avais l'impression qu'on me broyait le cœur. « Alors Summer a connu le même sort que cet humain.. Pendant une semaine, elle a agonisé, avec pour seul réconfort le souvenirs du regard de l'humain pour qui elle pensait avoir des sentiments » Certes, maintenant, c'était mort. Si jamais Aaron m'avait aimé un jour, il n'avait plus pour moi que haine et colère. Ça faisait mal. Alors je voulais que Adriel ait mal aussi. Je voulais qu'il souffre comme j'avais souffert pendant cette semaine où je l'ai su en vadrouille avec Elizabeth..

    Me passant une main dans les boucles blondes et détrempées qui étaient les miennes, je cherchais mes mots, tentant d'expliquer l'inexplicable. Après tout, Adriel ne m'avait jamais rien demandé. J'avais simplement stupide de croire en moi. Bien sûr, croire en lui n'avait pas été vain. Pendant toutes ces années, je l'avais maintenu en vie, entretenant son espoir. « Je sais que tu ne m'as jamais rien demandé, Adriel, et j'ai toujours anticipé tes besoins.. J'ai sacrifié ma vie humaine lorsque tu m'as engendré. J'ai sacrifié mes journées à te regarder perdre pied pour finalement te rattraper. J'étais même prête à me sacrifier au complet pour ton humaine.. Je pensais que tu comprenais. Que tu comprenais que pour moi, Aaron était aussi important que l'est Enea à tes yeux. Ou du moins, qu'elle l'était. D'ailleurs, je l'ai fait ! Je me suis battue pour elle, Adriel. Elle ma hait, et j'ai supporté les coups de Seth pour l'aider.. J'étais d'accord pour le faire. Mais cette fois, c'est toi qui anticipé. Sans me demander mon avis, tu as sacrifié ma relation avec cet humain pour sauver les souvenirs de ton amour pour Elizabeth.. Tu as sacrifié ma relation, mais c'est moi qui ait perdu pied .. Et tu sais comment c'est. Tu sais ce que c'est d'avoir l'impression de tomber, pour se rendre compte qu'il n'y a personne pour nous rattraper. Personne pour nous sauver .. Summer est morte parce que sans ça je mourrais avec elle, Adriel.. » Le souffle court, je finis par m'arrêter. Au moins, là, c'était clair. Je savais qu'Adriel était au courant que l'humain qu'il avait regardé se faire massacrer était le frère d'Aaron. Il savait que j'étais au courant de tout ce qui s'était passé avec Elizabeth. Il savait qu'ignorer les seuls et uniques appels à l'aide que je lui avais lancé pendant cette semaine où il avait disparut avait causé ma perte. Quant à moi, je savais que lui montré tout ce que j'avais perdu était la meilleure manière pour le faire souffrir ..
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MessageSujet: Re: •• pride & prejudice ; adriel.   •• pride & prejudice ; adriel. EmptyJeu 16 Juil - 19:44

Lorsqu'elle se retourna vers moi, nos deux corps se frôlèrent. D'instinct, l'un comme l'autre avons reculant d'un pas. Auparavant, nous n'en aurions même pas eu l'envie. Elle m'aurait surement serré dans ses bras pour m'accueillir, et ne se serait reculé uniquement parce qu'il fallait qu'elle s'habille. Nous étions proches, très peut être même trop. Car quand on est trop proches, quand on s'aime trop fort – même en amitié -, on se blesse plus vite, plus fort. Parfois même sans s'en rendre compte. Ou, parfois volontairement. Et c'est sûrement ce moment qui est le pire. Parce que quand une personne vous connait comme Summer me connaissait, touché là où ça fait mal était un jeu d'enfant. Et au regard noir que je pouvais lire dans ses yeux, c'était ce qu'elle cherchait. Rien que cette idée me fit mal au cœur – du moins, à ce qui le replaçait en un vampire -, et je me serai probablement mis à genou si j'avais cru que ça pouvait faire quelque chose. Mais je connaissais bien Summer Phoenix Jackson. Cela serait purement inutile. Elle me fixa une seconde, puis lâcha – comme une bombe - « Summer est morte. » J'eus envie de rire, ne souhaitant pas rentrer dans son jeu une seule seconde. Mais elle détourna le regard, et le peu de temps où elle perdit pied me prouva qu'elle ne rigolait pas. Summer était bel et bien morte. Du moins, Pheonix était entrain de reprendre le dessus. Elle ne le ferait pas complétement; du moins, je ne le pensais pas. Mais elle essayait, et summer était entrain de se laisser faire. Je secouais la tête, et alors qu'elle relevait la tête, je fis un pas vers elle. J'avais à peine ouvert la bouche qu'elle posa ses doigts sur mes lèvres, m'ordonnant de me taire. J'obtempérais, sachant que trop bien qu'il valait mieux aller dans son sens lorsqu'elle était ainsi. Elle s'éloigna de moi, instaurant une distance de plus en plus grande entre nous. Chacun de ses pas l'éloignant de moi raisonnait comme une conséquence des erreurs que j'avais pu commettre. La question était lesquelles ? Certes, elle m'avait passé deux ou trois appels auquel je n'avais pas répondu, et ce n'était pas vraiment agréable, mais de là à réagir ainsi... il devait y avoir autre chose. La question était quoi ? Alors que je commençais à fouiller mon esprit, elle répondit à ma question silencieuse. « Elle est morte en même temps que cet homme, que tu as regardé agoniser. Tu l'as regardé se faire manger vivant, Adriel ! Je .. » J'haussais un sourcil. Qui était cet homme dont elle parlait ? Je m'horrifiais une seconde en me rendant compte que il y avait au moins trois personnes dont elle pouvait parler... Le temps passé avec Elizabeth ne m'avait pas réussi, et maintenant que Summer – car elle ne serait jamais personne d'autre que Summer pour moi – était devant moi, je me rendais compte des erreurs – horreurs ? - que j'avais commise en laissant Elizabeth être aussi cruelle avec des humains. Pas de se nourrir, car je ne l'avais jamais reproché à quiconque. Mais de me montrer comment elle torturait les gens, et à quel point elle savait bien le faire. J'avais apprécié de voir ses humains souffrir, et je devais même avouer que j'avais voulu franchir le pas, même si je ne l'avais jamais fait. Je n'avais cependant pas osé, et j'en étais heureux.

Elle marqua une pause, comme pour se calmer. Aussi égoïste que cela soit, cela me faisait plaisir. Tant qu'elle s'énervait encore, il y avait une chance. Une chance que Summer revienne et que je la fasse me pardonner. Tant qu'elle prenait le temps de m'expliquer... Tout pouvait s'arranger... Alors que sa voix montrait clairement qu'elle souffrait autant que moi, elle enchaina. « Alors Summer a connu le même sort que cet humain.. Pendant une semaine, elle a agonisé, avec pour seul réconfort le souvenirs du regard de l'humain pour qui elle pensait avoir des sentiments » Je me retournais, prêt à faire face à toutes ses accusations, et plantais mon regard dans le sien. Je savais que ce n'était pas « son » humain que j'avais regardé mourir dans d'atroces souffrances, mais si elle parlait de lui, c'est qu'une des personnes mortes devant mes yeux avaient un lien avec cet humain... Et je suppose que depuis Aaron – l'humain qui faisait battre le coeur de Summer – devait refuser de lui parler. Je pensais un instant à la façon dont je me sentirai si Enea ne me parlait plus... Elle me manquerait, énormément. Et j'imaginais que Summer – Phoenix ? - devait beaucoup en souffrir.

ADRIEL – Summer... je... J'en suis désolé. Ce n'est pas ce que...

Elle me coupa la parole. A vrai dire, j'aurai pu me taire, cela aurait surement été la même chose. Elle avait passé sa main dans ses boucles blondes, et semblait être partie ailleurs, l'espace d'un instant. « Je sais que tu ne m'as jamais rien demandé, Adriel, et j'ai toujours anticipé tes besoins.. J'ai sacrifié ma vie humaine lorsque tu m'as engendré. J'ai sacrifié mes journées à te regarder perdre pied pour finalement te rattraper. J'étais même prête à me sacrifier au complet pour ton humaine.. Je pensais que tu comprenais. Que tu comprenais que pour moi, Aaron était aussi important que l'est Enea à tes yeux. Ou du moins, qu'elle l'était. D'ailleurs, je l'ai fait ! Je me suis battue pour elle, Adriel. Elle ma hait, et j'ai supporté les coups de Seth pour l'aider.. J'étais d'accord pour le faire. Mais cette fois, c'est toi qui anticipé. Sans me demander mon avis, tu as sacrifié ma relation avec cet humain pour sauver les souvenirs de ton amour pour Elizabeth.. Tu as sacrifié ma relation, mais c'est moi qui ait perdu pied .. Et tu sais comment c'est. Tu sais ce que c'est d'avoir l'impression de tomber, pour se rendre compte qu'il n'y a personne pour nous rattraper. Personne pour nous sauver .. Summer est morte parce que sans ça je mourrais avec elle, Adriel.. » La première réflexion que je me fis, c'est qu'elle devait cesser de m'appeler Adriel. Je ne savais pas pourquoi je ne lui avais jamais donné mon vrai prénom, mais c'était une erreur que je tenais à réparer sur le champ. J'insistais sur mon prénom.

ADRIEL – Summer, il est grand temps que tu m'apelles Bélial.

La seconde réflexion fut le rapport avec Enea... Je ne le vis pas tout de suite, mais une fois qu'elle me reprocha de ne pas avoir agi de la même manière avec elle, je compris mieux. Probablement encore sous l'influence d'Elizabeth – enfin, ce n'était pas vraiment de sa faute, mais elle faisait ressortir le Belial, en moi -, la première réaction fut de m'énerver. Comment pouvait-elle me reprocher de m'avoir aidé ? En effet, je ne lui avais jamais rien demandé. Certes, je ne m'en serai pas sorti de la même façon sans elle, mais c'est normalement quelque chose que l'on fait de gaieté de coeur, et pas pour le reprocher par la suite. En une seconde, pourtant, je me rendis compte qu'elle avait raison. J'avais sacrifié sa relation sans le vouloir, et j'avais sciemment ignorer ses appels. Pour retrouver un amour d'antan. Un amour qui n'était plus le mien, qui ne m'appartenait plus. Un amour passé qui avait failli tout gâcher. Mais peut-être pouvais-je tout rattraper ? Surement. Si j'y mettais vraiment du mien, ce qui serait le cas. Je ne savais pas que l'un de ses hommes avait un quelconque lien avec Aaron... mais ce n'était pas une excuse, de toute façon. De plus, Summer avait été blessée, et je n'avais pas été là pour elle. Alors que, comme elle le précisait, elle ne m'avait jamais abandonné. Je comprenais donc pourquoi elle cherchait à faire ressortir Phoenix... Se protéger. Après tout, c'était le but de chaque être humain... ou même vampire.

ADRIEL – Summer n'est pas morte, Phoenix. Summer est bien plus forte que tu ne le crois, bien plus qu'elle ne l'imagine. Et si tu ne crois plus en elle, moi si. J'ai eu tort d'agir ainsi. J'en ai désormais conscience à 100%, et ce, pour une seule raison. Parce que c'est Summer que j'ai vu, et que je sais qu'elle pense comme moi. Qu'elle aurait désapprouvé. Sois aimable, Phoenix, et dis à Summer que je suis sincèrement désolé. Que je ne savais pas que cet humain avait un quelconque lien avec Aaron, mais que je ferai tout pour me rattraper, et pour qu'Aaron lui parle de nouveau. Je te laisse prendre le dessus quelques jours, Phoenix, parce que Summer en a surement besoin, mais ne crois pas que tu t'en sortiras ainsi. Summer est tout ce que j'ai jamais eu, et je ne l'abandonnerai jamais. Profite, car cela ne durera pas. Dans quelques jours, je reviens chercher mon amie, et l'empêche de se noyer, de perdre pied. Summer n'est pas morte. Summer ne mourra jamais tant que je serai vivant.

Sur ce, je fis demi-tour, et descendis l'escalier calmement. Partir donnait plus d'effets à mes paroles, mais je tenais à lui laisser le temps de me rattraper.
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MessageSujet: Re: •• pride & prejudice ; adriel.   •• pride & prejudice ; adriel. EmptyJeu 16 Juil - 21:50

    « Summer, il est grand temps que tu m'appelles Bélial. » Ha ha. C'était marrant ça. Il me disait ça maintenant. Dans ces conditions pour ne pas dire électriques, et pitoyable à la fois. Après m'avoir refusé ces informations pourtant importante à mon goût sur son passé, voilà qu'il me faisait cette révélation. Un prénom, tout ce que j'avais obtenu de son passé humain, avec l'histoire très, même trop résumée de son amour pour Elizabeth. Mais voilà, il me disait cela maintenant. Comme si j'avais dis quelque chose, ou bien fais quelque chose, qui m'avait permis d'avoir accès au niveau suivant. J'avais la vague impression que c'était ce que le commun des mortels appelaient couramment l'ironie du sort. Oui, cela devait être ça. Un instant, un très court instant, mon esprit curieux et insatiable voulut en savoir plus. Lui soutirer plus de choses, plus de souvenirs .. Je voulais connaître ce vampire plus que je ne le connaissais déjà. Je ne savais pas pourquoi, mais j'en avais envie. Et avoir envie était pour moi une seconde nature, ce qui n'était pas rien. Mais rapidement, je me rendis compte de la stupidité de mes pensées, et la suspicion refit surface. Avec la méfiance, bien entendu. Pourquoi me disait-il ça maintenant ? Pourquoi ne pas l'avoir fait avant, ou bien plus tard ? Alors soit il désirait détourner mon attention de mon discours initial - ce qui avait presque fonctionné, je l'avouais - ou bien lui aussi laissait tomber les faux semblant. Et cela m'énerva. Je n'aimais pas qu'il interrompe mon discours pour ça. C'était important, certes, mais pas indispensable à mon speech. Heureusement, et d'une manière tout à fait non pas miraculeuse, mais vampirique, je parvins à la terminer, ce fameux speech. C'était un des avantages à être devenue un monstre. Parce que c'était vrai. Adri.. Bélial avait beau dire, que je sois Summer ou Phœnix, je n'en restais pas moins un monstre. Et ça, il allait devoir s'y faire. Dès maintenant.

    Silencieuse, je m'étais figée, dans l'attente d'une réponse que, pour une fois, je ne pouvais prévoir. C'était déstabilisant, de ne pas savoir comment Adriel allait prendre tout cela. En fait, tout dépendait de si l'influence de son ancienne amante était encore fort présente ou pas. Tout dépendait de ça. D'elle. Elizabeth Isleen Winingham. Rien que pour cela, pour ce qui avait été engendré, la dispute, la douleur, la distance qui venait de s'installer entre Bélial et moi .. Rien que pour cela, mais aussi pour la mort du frère d'Aaron, je lui en voulais terriblement. C'était puéril, et surtout inutile, mais je lui en voulais. A mort. Je désirais plus que tout la croiser. Simplement parce que, en comparaison, les maux infligés à Seth auraient l'air de caresses. Mais voilà. En attendant, j'étais dans mon loft, face à .. Bélial, et qui plus est, en sous vêtements. « Summer n'est pas morte, Phœnix. Summer est bien plus forte que tu ne le crois, bien plus qu'elle ne l'imagine. Et si tu ne crois plus en elle, moi si. J'ai eu tort d'agir ainsi. J'en ai désormais conscience à 100%, et ce, pour une seule raison. Parce que c'est Summer que j'ai vu, et que je sais qu'elle pense comme moi. Qu'elle aurait désapprouvé. Sois aimable, Phœnix, et dis à Summer que je suis sincèrement désolé. Que je ne savais pas que cet humain avait un quelconque lien avec Aaron, mais que je ferai tout pour me rattraper, et pour qu'Aaron lui parle de nouveau. Je te laisse prendre le dessus quelques jours, Phœnix, parce que Summer en a surement besoin, mais ne crois pas que tu t'en sortiras ainsi. Summer est tout ce que j'ai jamais eu, et je ne l'abandonnerai jamais. Profite, car cela ne durera pas. Dans quelques jours, je reviens chercher mon amie, et l'empêche de se noyer, de perdre pied. Summer n'est pas morte. Summer ne mourra jamais tant que je serai vivant. » Mine de rien, les paroles de Bélial me touchèrent. Je ne voulais pas être aussi facilement amadouée, mais c'était comme ça. Adriel me connaissait depuis mes dix-huit ans, et même avant, en fait, et il me connaissait sur le bout des doigts. Tout comme je le connaissais par cœur. C'était dingue, mais une relation à ce niveau était douloureuse. Tout était douloureux parce que toujours nouveaux, toujours inattendu, et toujours si .. juste. J'avais su comment blesser Adriel, et il avait su trouver les mots, il avait su comment raviver Summer.

    « Et comment feras-tu, mon cher Bélial, pour sauver Summer, après ces .. quelques jours ? Me bassineras-tu de paroles mielleuses, ou demanderas-tu à ta douce et tendre Elizabeth de venir me torturer pour que je cède ..? » Je n'avais pas crié, ni haussé le ton. Et pourtant, je vis Bélial s'immobiliser dans l'escalier. C'était parfait. Lui qui avait voulu profiter d'un départ glorieux, héroïque et plus que dramatique, c'était foutu. Il aurait dû s'en douter, en fait .. M'approchant, je m'arrêtais en haut des escalier, pour continuer sur ma lancée. Si j'avais proclamé que Summer était morte, ce n'était pas pour céder à ses premières supplications. « D'ailleurs, que feras-tu, pendant ces quelques jours dont tu me parles ? Courras-tu retrouver la laisse qui t'attends auprès de ta Dame ? Et cette fois, auras-tu les tripes d'égorger toi même vos proies ? Ça m'étonnerait. Tu es toujours arrivé après les batailles, Bélial. » Cette fois, j'avais raison, et je le savais. Sauf qu'en plus de raviver sa culpabilité, je voulais faire ressortir le peu d'amour propre qu'il lui restait. Parce qu'il pouvait dire ce qu'il voulait, Bélial c'était jusqu'à présent plié aux moindres désirs d'Elizabeth. Et nous savions tout deux que ce n'était pas par amour. « Tu as déserté Elizabeth, après l'avoir mordue. Tu l'as abandonné parce que, encore une fois, tu avais peur de tes responsabilité. En fait, je me trompais. Cette fois là, tu n'es pas arrivé après, tu es simplement parti avant. Enfin. Plus dernièrement, tu es arrivé après que Seth n'aie été repoussé, lorsqu'il a attaqué Enea et Aiden. Tu es arrivé après, lorsque June a été mordu. Tu es arrivé après, lorsque Summer t'as désespérément appelé. Tu es toujours arrivé après. Ou parfois pire, tu étais là, et tu n'as rien fait. Strictement rien.. » Au fur et à mesure de mes paroles, la colère fit place à la déception. Une déception amère qui me donnait l'envie - très humaine, certes - de vomir. Pour ne pas changer de ces derniers temps, ça faisait mal. Affreusement mal. Et je savais que, face à cette déception, Adriel aurait mal aussi. C'était mon but, même si, pour une fois, ce n'était pas voulu, pas calculé. Je voulais qu'il souffre, mais le ton de ma voix s'était modifié graduellement, sans que je ne le fasse exprès. Bélial, ou Adriel, peu importait son prénom, était face à la stricte vérité. Face à ma douleur. Face à ses responsabilité, pour une fois.

    Peu à peu, je vis son regard changer. Le vampire était maintenant totalement immobile, tout comme moi. Nous attendions fièrement, telles deux statues d'ivoire et de cuivre. Tout se jouerai sur le premier à céder. Provocante et, typiquement Phœnix, je lui offris un petit sourire condescendant. Et là, il céda. Je vis l'étincelle dans ses yeux s'allumer, je vis sa mâchoire se contracter. Tout comme je vis arriver la gifle qu'il m'administra. Je n'avais aucune chance face à lui. Bélial était plus vieux que moi, et c'était un homme. De plus, il possédait une force plus importante que celle de la plupart des autres vampires. Mon unique salut aurait pu résider dans mes réflexes. J'aurai pu me baisser, et éviter le coup, ou bien simplement intercepter son bras. Et puis même pas. Je voulais qu'il frappe. Je le voulais, de un parce que je le méritais, et de deux parce que c'était mon but. J'allais lui prouver que, comme Summer, Adriel avait disparut. Il fallait qu'il se rende à l'évidence. Le coup me cueillit à la joue, et me fit pivoter avec violence. Je serrai la mâchoire, et finis par me retrouver penchée au dessus de la rampe d'escalier, solidement accrochée. Sauf que ce que je n'avais pas prévu, c'est que la rampe allait lâcher. Avec un craquement sourd, elle céda, et seul un réflex me permit de ne pas m'écraser sur la table en dessous. Je finis sur le divan, qui bascula en arrière, m'entraînant dans sa chute. Sans bruit, je mis un moment avant de me relever. Étant vampire, je n'avais pas eu spécialement mal à cause de ma chute, et je n'avais rien de cassé. Par contre, ma joue brûlait du coup de Bélial. Résistant contre les instincts primaires et basiques qui me poussaient à lui sauter dessus pour lui rendre coups pour coups, je me contentais de me redresser fièrement. Il était déjà là, à deux ou trois pas de moi. Bizarrement, il avait l'air presque .. inquiet pour moi. Nous le savions tout les deux, jamais il ne m'avait frappé ainsi. Je m'étais toujours débrouillée pour éviter ses coups. Lors de notre sevrage, lors de sa période de doute au sujet d'Elizabeth .. Tout cela datait, mais était pourtant frais dans mon esprit. Et malgré tout cela, je ne pu empêcher un grondement sourd et presque inaudible de sortir de ma gorge. Il m'avait frappé. Reculant, je ré-instaurait la distance que j'avais mise entre nous auparavant. « Bien » Dans un quart de seconde typiquement humain, je fus fière que ma voix n'aie pas tremblé.

    Époussetant légèrement les débris de bois qui étaient accrochés à mon shorty, je baissais la tête et me mordis les lèvres. Bizarrement, la gifle de Bélial me faisait plus mal que tout ce qu'il avait pu faire auparavant. Je savais qu'Adriel n'aurait jamais réagit ainsi avant d'avoir revu Elizabeth. « Ravie de faire ta connaissance, Bélial. Je suis juste peinée qu'Adriel ai si .. brusquement disparu. » Relevant la tête, je le fixais dans les yeux. Je soulignais par là le fait que le Adriel que je connaissais n'aurait pas réagit comme ça, et donc, qu'il semblait que Bélial ai refait surface. Enfin, dans mon esprit, c'était très clair. « Je dois par contre avouer que tu avais raison. Tu avais raison lorsque tu disais qu'il fallait que je t'appelles Bélial. Et tu avais même peut être raison en disant que Summer vivait encore.. Mais c'est trop tard, il me semble .. » M'interrompant un instant, je laissais mon regard dévier sur la rampe d'escalier, qui était à remplacer. Cela m'ennuyait, elle était d'origine .. Enfin. Tant pis. Comme d'habitude. « Si Summer était encore vivante tant que Adriel l'étais, cette chute à dû lui être fatale.. Parce que je n'ai plus croisé Adriel depuis qu'il a revu son premier amour. C'est étrange, n'est-ce pas ? Mais comme je te le disais tantôt, Adriel n'est pas venu lorsque Summer l'a appelé. Et ce n'est pas lui que j'ai maintenant en face de moi. Peut être a-t-il juste changé, je n'en sais rien. En tout cas, Summer a changé aussi. Elle a laissé Phœnix gagner. Je suis désolée de te l'apprendre, Bélial.. Mais je pense sincèrement que c'est trop tard. » Détournant le regard, je frémis. Je ne savais pas comment l'expliquer, mais Bélial s'accrochait à quelque chose qui n'existait plus. Summer n'était peut être pas morte, mais du moins, elle s'était fondue en Phœnix. Tout ça pour survivre.. A présent, je m'en rendais compte. Je n'étais ni Summer, ni Phœnix. Je n'avais plus aucune idée de ce que j'étais. Hoquetant à cette révélation pour le moins dérangeante, je me détournais à moitié. « Sort de chez moi, Bélial .. Je suis désolée, je n'aurais pas .. » Serrant les poings, je cherchais une manière de continuer. « Tu ne m'avais jamais rien demandé, donc je ne te demanderai rien non plus. Sors de chez moi, s'il te plais .. » Patientant, le dos tourné, je me mordis à nouveau les lèvres. Des années de doutes, d'incertitudes et de peurs venaient de m'envahir. Tout ce que j'avais refoulé, pour mieux m'occuper de Adriel, pour ne pas lui montrer que je souffrais autant que lui.. Tout cela revenait. Pour de bon. Et je ne voulais pas qu'il me voie comme ça. Pas après ce qu'il avait fait. Pas après ce que nous avions fait.

    Au bout d'un moment, je finis par me retourner. Il était toujours là. Toujours à me fixer. Je ne sais pas pourquoi, mais l'envie de le frapper me revint, et je finis par me retrouver face à lui. Je venais de bousiller la distance si vainement installée, et je martelais son torse de coup de poing. Certes, le cœur n'y était pas. Je ne voulais pas lui faire mal. Je ne voulais pas faire la même erreur que celle qu'il venait de faire. Non. Étrangement, il me laissa faire. Quelques secondes, mais il accepta. Il ne me stoppa qu'en posant ses mains sur mes épaules. L'échine légèrement courbée, je baissais la tête. Je n'en pouvais plus, et je ne comprenais plus rien. J'avais besoin de lui, mais sa gifle m'avait clairement fait comprendre que je ne pouvais même pas espérer. Qu'encore une fois, c'était trop tard .. Je ne comprenais plus. Tout comme je ne compris pas, lorsqu'il fini par m'embrasser. Non, je ne comprenais vraiment pas ..

    la fin est vraiment pourrave, je suis désolée. j'ai voulu faire vite pour avoir fini avant de partir. bref, si ça te convient pas, je changerai ça à mon retour..
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